Orthoprothésiste : connaissances et savoir-faire
La science et la technologie sont au cœur du métier et de la pratique de l’orthoprothésiste. Pour réaliser un appareillage orthopédique adapté à chaque patient, il doit en effet posséder à la fois des connaissances médicales et des compétences techniques, acquises pendant sa formation et développées tout au long de son parcours professionnel.
Ses connaissances médicales couvrent divers domaines, de l’anatomie aux règles d’hygiène et d’asepsie, en passant par la traumatologie, l’ostéologie, la neurologie, la mécanique/biomécanique et les examens et bilans cliniques.
Ses compétences techniques englobent quant à elles la maîtrise des technologies de prise d’empreinte, des logiciels de conception (CAO/DAO/CFAO), des propriétés des matériaux, des procédés de formage, etc.
À titre d’exemple, une majorité des orthèses et prothèses étaient fabriquées, il y a quelques années encore, à partir de moulage en plâtre ou de mesures réalisées avec un mètre ruban. Même si ces méthodes sont encore parfois utilisées, la forme du patient est désormais le plus souvent obtenue avec un scanner 3D au sein des agences d’Ottobock Care, ce qui facilite grandement la tâche du professionnel tout en améliorant le confort du patient.
Force de proposition, l’orthoprothésiste s’investit pour changer le présent et imaginer le futur de ses patients. Ainsi, le métier s’inscrit non seulement dans l’utilisation mais également la recherche de nouveaux procédés et méthodes visant à améliorer les appareillages orthopédiques, conçus pour toujours mieux s’adapter aux besoins du patient. Il doit se maintenir formé sur les innovations et la maîtrise des nouveaux outils.
Économiquement responsable, l’orthoprothésiste doit par ailleurs maîtriser les coûts de réalisation et proposer des dispositifs médicaux économiquement viables.
Orthoprothésiste : savoir-être
Avec les patients
L’orthoprothésiste passait auparavant la majorité de son temps dans l’atelier de fabrication, il est désormais davantage auprès des patients. La relation humaine est en effet au cœur de ses priorités et est indispensable à une bonne compréhension des besoins et une mise en confiance des patients.
La première étape de la réalisation d’un appareillage orthopédique est la rencontre du patient qui peut se trouver dans une situation de handicap provisoire ou définitive. L’orthoprothésiste peut être confronté à la souffrance physique et psychologique des patients. Il doit donc faire preuve d’un bon équilibre émotionnel pour faire face aux personnes fragilisées.
L’orthoprothésiste échange longuement avec le patient pour définir ses besoins et ses attentes, qui varient d’une personne à l’autre et ce, même s’il s’agit de la même pathologie. Bien que la formation des orthoprothésistes couvre majoritairement la dimension technique du métier, l’écoute et le respect sont néanmoins des qualités essentielles que doit posséder un orthoprothésiste.
L’aspect relationnel est également très important, notamment au moment de l’appareillage. L’orthoprothésiste doit instaurer un climat de confiance avec le patient pour garantir la réussite de son appareillage, mais également avec tous les professionnels de santé qui interviennent plus ou moins directement dans ce processus.
Avec les professionnels
Acteur majeur du processus d’appareillage qui s’inscrit dans un travail d’équipe pluridisciplinaire, l’orthoprothésiste est en relation constante avec le médecin prescripteur, le rééducateur (ergothérapeute, kinésithérapeute), les techniciens de fabrication, etc. et assure le lien entre tous ces interlocuteurs.
L’orthoprothésiste joue également le rôle d’interface avec les organismes de prise en charge : le remboursement des appareils étant soumis à l’accord préalable de l’Assurance Maladie, c’est à l’orthoprothésiste que revient la tâche d’effectuer la demande de remboursement.
Comment devenir orthoprothésiste au sein d’une société d’orthopédie ?
Orthoprothésiste : débouchés et évolutions possibles
Il y a aujourd’hui environ 1500 orthoprothésistes en France. Ce faible nombre est dû à la confidentialité du marché et aux formations peu nombreuses. En conséquence, les jeunes diplômés accèdent assez facilement à leur premier emploi.
L’orthoprothésiste peut intégrer diverses structures publiques ou privées parmi lesquelles figurent :
- Les établissements de soin (ex. : hôpital, clinique, centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle etc.)
- Les centres d’appareillage
- Les ONG (ex. : Handicap International, La Croix Rouge)
En fonction de ses compétences et de ses affinités, l’orthoprothésiste peut se spécialiser dans la conception d’orthèses ou de prothèses particulières et ainsi devenir expert dans son domaine de prédilection. On trouve par exemple :
- Des orthoprothésistes experts en orthèses de membre inférieur,
- Des orthoprothésistes spécialisés dans la plagiocéphalie, pour la conception et la fabrication d’orthèses crâniennes pour bébé,
- Des orthoprothésistes experts en prothèses de membre inférieur,
- Des orthoprothésistes spécialisés dans le handisport.
Un orthoprothésiste titulaire du BTS et disposant d’une expérience professionnelle de trois ans minimum peut se mettre à son compte. À noter qu’il s’agit d’une profession paramédicale non-libérale.
Au sein d’Ottobock Care, tout nouvel orthoprothésiste est encadré par un tuteur le temps de sa formation sur un ou tous type(s) d’appareillage. Cet accompagnement vise à former le collaborateur aux techniques de fabrication, aux équipements et matériaux utilisés en interne, tout en respectant les standards de qualité. Le tuteur suit l’orthoprothésiste dans la conception d’appareils orthopédiques afin de le rendre autonome sur son poste le plus rapidement possible.