Née aux États-Unis dans les années 60, la Conception Assistée par Ordinateur (CAO) est un ensemble d’outils et de techniques informatiques utilisé dans de nombreux domaines d’activité, à l’instar de l’orthopédie. Elle repose sur la modélisation d’un produit en 3D à l’aide d’un ordinateur, ce qui permet de limiter les erreurs de conception et le recours à de multiples prototypes.
Les industriels y ont notamment recours dans la conception de biens manufacturés. En orthopédie, la CAO représente néanmoins un véritable défi, puisqu’à la différence d’un produit de série, un appareillage orthopédique est conçu sur mesure, de façon à être parfaitement adapté à la morphologie du patient et à son besoin d’autonomie.
Qu’est-ce que la CAO en orthopédie ?
En orthopédie, la CAO consiste à piloter, grâce à un logiciel, la conception d’un appareillage orthopédique, étape préalable à sa réalisation, que ce soit à l’aide d’un robot, d’une fraiseuse ou d’une imprimante 3D.
Les données numériques nécessaires à la modélisation de l’appareillage peuvent provenir des mesures saisies par l’orthoprothésiste lui-même dans le logiciel ou d’un scanner 3D de l’anatomie du patient.
Au même titre que la simulation 3D, les objets connectés représentent également une piste intéressante. D’ici 5 à 10 ans, ils pourraient aider et guider le patient dans son traitement, avec, par exemple, des prothèses capables d’indiquer au patient lorsqu’il a trop marché ou risque de se blesser.
Quelles étaient les méthodes utilisées avant le recours à la CAO ?
Traditionnellement, l’orthopédie relève d’une pratique artisanale, un appareillage était en effet fabriqué à partir d’une empreinte en plâtre. Dans un premier temps, l’orthoprothésiste devait recouvrir le membre résiduel du patient à l’aide de bandes plâtrées trempées. Une fois le plâtre séché, il obtenait un moulage, ce qui lui permettait ensuite de créer une réplique en plâtre du membre à appareiller. Il pouvait alors utiliser cette reproduction pour y appliquer les corrections nécessaires à la réalisation de l’appareillage.
La CAO, un progrès pour l’orthopédie
Aujourd’hui, plutôt que d’utiliser des bandes plâtrées contraignantes pour l’orthoprothésiste et le patient, et de créer des répliques en plâtre souvent lourdes, les professionnels de l’orthopédie ont recours à des outils numériques de type scanner 3D. Ces derniers marquent un réel progrès en permettant de numériser rapidement l’anatomie du patient, grâce à une lumière non-invasive et indolore.
Il est ainsi possible de scanner la partie du corps souhaitée en quelques secondes et avec un degré de précision largement supérieur à celui de l’empreinte en plâtre.
De la même façon, les corrections autrefois effectuées sur la réplique en plâtre au moyen d’une râpe et d’une truelle pour ajouter ou retirer de la matière, sont désormais appliquées virtuellement et rapidement dans le logiciel 3D. Pour ce faire, l’orthoprothésiste peut simplement utiliser sa souris d’ordinateur ou un bras à retour de force, véritable stylet à sculpter des objets virtuels.
CAO : les opportunités pour l’avenir
La simulation 3D
La simulation est l’une des grandes avancées possibles offertes par la CAO. Il est possible d’imaginer, dans un futur proche, des simulations 3D avec certaines parties du corps entièrement reconstituées et qui se comporteraient comme elles le feraient dans la réalité. Ces simulations pourraient apporter une réduction des marges d’erreur, et ainsi permettre des interventions mieux ciblées et plus efficaces.
Les objets connectés
Au même titre que la simulation 3D, les objets connectés représentent également une piste intéressante. D’ici 5 à 10 ans, ils pourraient aider et guider le patient dans son traitement, avec, par exemple, des prothèses capables d’indiquer au patient lorsqu’il a trop marché ou risque de se blesser.
En savoir plus
Ottobock.care
Ottobock Care
40 agences et points de proximité
40 agences et points de proximité
Pour mener à bien notre action avec nos partenaires, professionnels de santé et patients, nous plaçons l’écoute, le respect et la confiance au centre de nos échanges. Nous parvenons de cette manière à définir tous ensemble la meilleure solution d’appareillage, celle qui soutiendra l’utilisateur dans sa quête d’indépendance.