En orthopédie, les appareillages sont réalisés sur mesure, ce qui permet aux patients de bénéficier d’un appareillage adapté à leur morphologie, au niveau de correction souhaité et à leur besoin d’autonomie. La réalisation d’un appareillage commence donc par une prise de mesures. L’orthoprothésiste dispose ainsi des dimensions et de la forme exacte du corps du patient.

Cette prise de mesures était autrefois effectuée au moyen d’un mètre ou d’un moulage en plâtre. Depuis plusieurs années, l’orthopédie connaît une transition du manuel vers le digital, ce qui implique l’usage de technologies nouvelles telles que les scanners 3D. Un scanner 3D permet de récupérer en quelques secondes l’anatomie du patient au format numérique et de l’importer dans un logiciel de retouche 3D.

De la CAO à la FAO : les différents procédés

Le recours au scanner 3D révolutionne la prise de mesures dans le secteur de l’orthopédie. En effet, la numérisation de l’anatomie du patient ne prend que quelques secondes et est totalement indolore et non-invasive.

À l’aide d’un scanner 3D et de gestes rapides, l’orthoprothésiste balaie le corps du patient. Chaque balayage récupère une bande au format numérique. Ces bandes sont converties dans le logiciel en un nuage de points 3D. Le logiciel effectue ensuite un traitement pour relier tous ces points 3D entre eux, et ainsi obtenir la forme du patient.

Outre la prise de mesures qui ne dure que quelques secondes, une dizaine de minutes sont nécessaires pour parvenir à la forme reconstituée du patient dans le logiciel. Une fois l’anatomie du patient recréée en trois dimensions, l’orthoprothésiste procède aux corrections de la forme 3D directement dans le logiciel.

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Les avantages du scanner 3D en orthopédie

La rapidité

L’avantage le plus évident du scanner 3D est la rapidité. Comme nous l’avons vu précédemment, le temps de la prise mesures est réduit à quelques secondes. Cette méthode est donc moins chronophage et contraignante pour le patient. De plus, le temps d’obtention de la forme positive du membre ou du corps du patient est réduit à une dizaine de minutes. On passe ainsi d’un procédé traditionnel qui pouvait autrefois prendre entre 30min et 1h30, à un procédé innovant qui ne dure qu’une dizaine de minutes au maximum.

Le confort

Lors de la prise de mesures avec scanner 3D, le balayage effectué par l’orthoprothésiste s’effectue sans contact, à distance du patient. Le procédé est totalement indolore pour le patient et ne provoque aucune gêne. Un gain de confort par rapport à la méthode classique avec des bandes plâtrées. Avec la CFAO, la prise de mesures reste par ailleurs totalement indolore et inoffensive, et est également sans contact.

La précision

Le scanner 3D apporte une précision très pointue en matière de restitution et de répétabilité du corps du patient. En effet, si l’on demande à 5 orthoprothésistes d’effectuer un moulage sur un même patient et que l’on réalise un rétro-engineering des formes obtenues, on observera des variations de volume ou de positionnement. Tandis qu’avec le scanner 3D, le volume et le positionnement restent tous les deux constants. Le scanner 3D se révèle bien plus fiable que le plâtre en matière de répétabilité.

La sécurité

Les scanners 3D utilisés par les agences Ottobock Care membres du Réseau Ottobock Orthopédie & Services respectent des normes CE très strictes. Ils ne sont en aucun cas dangereux pour le patient et sont totalement indolores. Ils peuvent même être utilisés pour des nourrissons, dans le cadre par exemple de la réalisation de casque de plagiocéphalie. À noter toutefois que du fait de leur fonctionnement par flash de lumière, ils sont à proscrire pour des patients présentant des troubles épileptiques.

Scanner 3D : une nouvelle compétence pour les orthoprothésistes

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Le passage de la prise de mesures traditionnelle à la prise de mesures par scanner 3D nécessite de la part des orthoprothésistes une formation à la fois théorique et pratique et une évolution des compétences.

S’agissant d’un matériel coûteux et fragile, l’orthoprothésiste doit être formé aux précautions d’usage pour son utilisation. Il est également formé au fonctionnement du scanner, aux règles et aux distances à respecter de façon à réaliser des scans toujours plus précis.

La pratique du scanner 3D relevant des progrès les plus innovants de l’orthopédie, la maîtrise de cette technologie est un atout professionnel indéniable pour l’applicateur.

Impression 3D pour l’orthopédie : une technologie d’avenir

L’avenir du scanner 3D tend vers une précision accrue. En effet, malgré tous les avantages évoqués précédemment, le scanner 3D peut encore présenter des failles. Par exemple, lorsque le patient ne peut s’empêcher de bouger, la forme obtenue présentera des imprécisions. Aujourd’hui, le seul moyen de pallier à ce problème est la rapidité d’exécution du scan.

À l’avenir, il sera peut-être envisageable de scanner le membre d’un patient en une seule prise réalisée à 360°. Si sur le plan technique, cette prouesse est aujourd’hui possible, elle nécessite néanmoins le recours à des équipements coûteux. Si de tels dispositifs devenaient abordables, la prise de mesures franchirait alors un nouveau cap, permettant de réaliser la forme du corps ou du membre d’un patient en à peine 2 minutes au lieu d’une dizaine de minutes aujourd’hui.

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